Petit passager clandestin,
Et je pense à toi, même si tu n'es pas resté longtemps. Une boule au creux du ventre, l'estomac noué, les yeux humides quand je me dis que tu n'as pas eu le choix toi et que je me plains de l'avoir. Un garçon, j'en suis sûre, certaine. Gaëtan ? Alban ? Théophane ? On avait commencé à penser au prénom tu sais. On avait même fait quelques projets aussi tu sais. Puis tout s'est passé si vite. 3 mois. Plouf. Plus rien. Personne n'ose en parler, mais tu es dans mes pensées les plus secrètes, les plus sombres aussi. Quelle surprise quand j'y repense ! Un passager clandestin, c'est ainsi que Nana t'avais surnommé. Aussitôt renvoyé à la mer agitée, pas de radeau, ni de barque, ni de bouée. Plouf. C'est injuste ! C'est dur tu sais. Il paraît que du bon peut sortir de cette absence mais je ne vois pas comment. Je cherche le positif je t'assure pourtant aucune éclaircie. Je savais déjà où t'emmener, qui te présenter, les films et les livres à te faire découvrir..Les mots ne sont pas faciles. Eux aussi sont en deuil, morts. Je veux que tu saches que je pense à toi et que je ne t'oublies pas. N'en veux pas aux autres de ne pas vraiment réaliser, ils sont encore innocents, naïfs, insouciants et si petits. Je voudrais pouvoir poser des mots justes, forts, tu sais je n'ai que de frêles épaules. J'aurais aimé être une grande soeur que tu admires, courageuse, presque un modèle mais vois-tu je ne parviens qu'à poser des phrases ridicules et simplistes, comme n'importe qui pourrait le faire. J'essaie d'être différente pour te dire à quel point tu me manques et que j'aurais voulu voir ta frimousse, te serrer dans mes bras et pleurer de joie plutôt que de pleurer de cette fatalité, cette injustice, inévitables. Je te parle déjà dans ma tête, ce n'est que le début d'une intime correspondance fraternel. A côté de moi ils rient car ils ne se rendent pas compte, s'il te plaît ne leur en veux pas, ils sont si jeunes. La surprise n'était au départ pas très bien accueillie, ça ne nous plaisait pas trop et là vois le mal qui commence à me ronger. Tout le monde pense à toi, un peu à nous aussi, mais nous on s'en fout. J'écoute des musiques qui m'évadent, ça m'aide tu sais. Et puis j'ai la coqueluche, maudite coqueluche, maladie infantile. 5 jours enfermée dans cette maison qui respire le morbide et le manque. Malgré les condoléances des amis, une plaie est ouverte, et c'est dur tu sais. Ce n'est pas ta faute, l'injustice frappe dans notre dos, la salope.
Tu es là, moi aussi, on restera ne t'en fais pas.
Et je pense à toi, même si tu n'es pas resté longtemps. Une boule au creux du ventre, l'estomac noué, les yeux humides quand je me dis que tu n'as pas eu le choix toi et que je me plains de l'avoir. Un garçon, j'en suis sûre, certaine. Gaëtan ? Alban ? Théophane ? On avait commencé à penser au prénom tu sais. On avait même fait quelques projets aussi tu sais. Puis tout s'est passé si vite. 3 mois. Plouf. Plus rien. Personne n'ose en parler, mais tu es dans mes pensées les plus secrètes, les plus sombres aussi. Quelle surprise quand j'y repense ! Un passager clandestin, c'est ainsi que Nana t'avais surnommé. Aussitôt renvoyé à la mer agitée, pas de radeau, ni de barque, ni de bouée. Plouf. C'est injuste ! C'est dur tu sais. Il paraît que du bon peut sortir de cette absence mais je ne vois pas comment. Je cherche le positif je t'assure pourtant aucune éclaircie. Je savais déjà où t'emmener, qui te présenter, les films et les livres à te faire découvrir..Les mots ne sont pas faciles. Eux aussi sont en deuil, morts. Je veux que tu saches que je pense à toi et que je ne t'oublies pas. N'en veux pas aux autres de ne pas vraiment réaliser, ils sont encore innocents, naïfs, insouciants et si petits. Je voudrais pouvoir poser des mots justes, forts, tu sais je n'ai que de frêles épaules. J'aurais aimé être une grande soeur que tu admires, courageuse, presque un modèle mais vois-tu je ne parviens qu'à poser des phrases ridicules et simplistes, comme n'importe qui pourrait le faire. J'essaie d'être différente pour te dire à quel point tu me manques et que j'aurais voulu voir ta frimousse, te serrer dans mes bras et pleurer de joie plutôt que de pleurer de cette fatalité, cette injustice, inévitables. Je te parle déjà dans ma tête, ce n'est que le début d'une intime correspondance fraternel. A côté de moi ils rient car ils ne se rendent pas compte, s'il te plaît ne leur en veux pas, ils sont si jeunes. La surprise n'était au départ pas très bien accueillie, ça ne nous plaisait pas trop et là vois le mal qui commence à me ronger. Tout le monde pense à toi, un peu à nous aussi, mais nous on s'en fout. J'écoute des musiques qui m'évadent, ça m'aide tu sais. Et puis j'ai la coqueluche, maudite coqueluche, maladie infantile. 5 jours enfermée dans cette maison qui respire le morbide et le manque. Malgré les condoléances des amis, une plaie est ouverte, et c'est dur tu sais. Ce n'est pas ta faute, l'injustice frappe dans notre dos, la salope.
Tu es là, moi aussi, on restera ne t'en fais pas.
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