samedi 27 février 2010

- Manger quedal et écouter Barbara.



Sous les faux-sourires et les accolades superficielles, on s'effondre en mille morceaux, dans un fracas assourdissant et silencieux, pour ne déranger personne, ça serait déplacé et ô combien honteux de se faire ramasser par les Autres, à la louche.

mardi 23 février 2010

- Pardonne moi je m'égare mais tout me fait peur ce soir.

Et maintenant voilà que j'ai le bras recouvert de résine bleue, j'ai mal et je craque, bon sang ! Moi qui déteste être assistée ou prisonnière, Jackpot. Oui ça pourrait être pire. Y'a toujours pire, bien sûr. Mais quelle idiote. C'est bien fait pour moi, je crois. Dans le noir, si tard le soir, personne n'a vu que je n'étais pas réellement moi. Finalement, quoi de plus normal que de chuter quand on a les jambes qui flageollent ? Moi je le sais maintenant. Que cela me serve de leçon ? Une entorse (et la forte probabilité d'un os cassé) ne me raisonnera pas. Je ne vois pas en quoi cela serait une justice pour me faire cesser. Point Barre.

J'en ai marre d'être sans cesse désolée pour tout, je le reconnais oui, mais je suis comme ça et je ne peux rien y faire. C'est un moyen de se défendre, de se protéger, je ne sais pas. Malheureusement je m'en mords les doigts, la langue, je n'aurais pas dû parler. Et toutes les discussions prévues, j'aurais pu dire un tas d'autres choses moins gênantes, moins pesantes...Il a fallu que ça sorte... Je me sens tellement honteuse. Je n'ose plus, rien.

samedi 20 février 2010

- Life in Technicolor.

Chut, chut, chut, je ne dirais plus le moindre traître mot.

vendredi 19 février 2010

- To light the shadows on your face.

Je retrouve Montélimar, mon chez-moi et tout ce que cela entraîne. Les journées passées entre ma disparition du net à faire le sous-marin, entre les lignes bienfaitrices d'un livre ou parmi des notes plus ou moins musicales. Et bien sûr les soirées sur le sol de la salle de bain, à se cacher, à s'enterrer, à chercher des solutions d'évasion, d'une manière ou d'une autre. J'ai l'impression de revenir une année plus tôt, au point de départ. C'est ridicule. Mais j'y suis, j'y reste.

On verra bien combien de temps je tiens la tête sous l'eau, le souffle coupé.

mardi 16 février 2010

- Leave out all the rest.

Il y a pleins de choses dans notre tête. [...] Il y a la musique et les écrivains. Des chemins, des mains, des tanières. Des bouts d'étoiles filantes recopiés sur des reçus de carte bleue, des pages arrachées, des souvenirs heureux et des souvenirs affreux. Des chansons, des refrains sur le bout de nos langues. Des messages archivés, des livres massues, des oursons à la guimauve et des disques rayés. Notre enfance, nos solitudes, nos premiers émois et nos projets d'avenir. Toutes ces heures de guet et toutes ces portes tenues. Les flip-flap de Buster Keaton. La lettre d'Armand Robin à la Gestapo et le bélier des nuages de Michel Leiris. La scène où Clint Eastwood se retourne en disant Oh...and don't kid yourself Fransesca...et celle où Nicola Carati soutient ses malades suppliciés au procès de leur bourreau. Les bals du 14 juillet à Villiers. L'odeur des coings dans la cave. Nos grands-parents, le sabre de Monsieur Racine, sa cuirasse luisante, nos fantasmes de provinciaux et nos veilles d'examen. L'imperméable de Mam'zelle Jeanne quand elle monte derrière Gaston sur sa moto. Les passagers du vent de François Bourgeon et les premières lignes du livre d'André Gorz à sa femme que Lola m'a lues hier soir au téléphone alors que nous venions encore de saquer l'amour pendant une plombe : "Tu vas avoir quatre-vingt deux ans. Tu as rapetissé de six centimètres, tu ne pèses que quarante-cinq kilos et tu es toujours belle, gracieuse et désirable." [...] L'odeur de la poussière et de pain sec des chevaux, le soir quand nous descendions du car. [...] La tête de Simon quand il a entendu Björk pour la première fois de sa vie et Monteverdi sur le parking du Macumba.

Toutes ces bêtises, tous ces remords, et nos bulles de savon à l'enterrement du parrain de Lola...
Nos amours perdues, nos lettres déchirées et nos amis au téléphone. Ces nuits mémorables, cette manie de toujours tout déménager et celui ou celle que nous bousculerons demain en courant après un autobus qui ne nous aura pas attendu.

Tout ça et plus encore.
Assez pour ne pas s'abîmer l'âme.
Assez pour ne pas essayer de discuter avec les abrutis.
Qu'ils crèvent.
Ils crèveront de toute façon.
Ils crèveront seuls pendant que nous serons au cinéma.

Voilà ce qu'on se dit pour se consoler de n'être partis ce jour-là.

On se rappelle aussi que tout ça, cette apparente indifférence, cette discrétion, cette faiblesse aussi, c'est la faute de nos parents.
De leur faute, ou grâce à eux.
Parce que ce sont eux qui nous ont appris les livres et la musique. Ce sont eux qui nous ont parlé d'autre chose et qui nous ont forcé à voir autrement. Plus haut, plus loin. Mais ce sont eux aussi qui ont oublié de nous donner la confiance. Ils pensaient que ça viendrait tout seul. Que nous étions un peu doués pour la vie et que les compliments gâcheraient l'ego.
Rien.
Ça n'est jamais venu.
Et maintenant nous sommes là.
Sublimes toquards. Silencieux face aux excités avec nos coups d'éclat manqués et notre vague envie de vomir.
Trop de crème pâtissière peut-être...


Anna Gavalda, L'échappée belle.

lundi 15 février 2010

- Vous m'ferez 10 lignes.

Depuis tout petit déjà, Sylvain entretenait une drôle de passion : celle d'ouvrir les portes. Une fois qu'il sut courir avant de marcher, Sylvain se précipitait dans l'entrée quand il entendait les trois petits coups portés sur la porte en bois, et prononçait avec une jouissance sans nom ces quelques mots, qui furent ses premiers : "Y'a quelqu'un ?". Ainsi ce petit plaisir le poursuivit tout au long de sa vie, si bien qu'il devint portier dans un grand hôtel. Il prenait un bonheur fou à ouvrir les portes devant les clients et à prononcer ses mots fétiches. Sylvain y mettait un ton bien particulier, chargé de charisme et d'élégance. Mais un jour, Sylvain eut un malaise et tous pensèrent que sa fin était malheureusement venue. Alors que le fossoyeur rebouchait énergiquement la tombe, Sylvain, croyant que l'on frappait à l'entrée, prononça ses derniers mots : "Y'a quelqu'un ?". Encore aujourd'hui on peut entendre son souffle provenant des bas-fonds, ne demandant désespérément qu'une seule chose : qu'on lui ouvre la porte.

*

« Ya quelqu’un ? »
Non, il n’y avait personne, évidemment. Les personnes présentes avaient été surprises de le voir taper ainsi à la porte. Il avait l’habitude de toquer, par pur politesse, par timidité et par peur d’une cruelle erreur. Son TOC gênait souvent les gens, car il était très inhabituel et assez déplacé. Ceci dit, il préférait vérifier. La naissance de son TOC remontait à une décennie environ. Un jour qu’il avait toqué accidentellement, quelqu’un lui avait répondu, et cela avait déclenché quelque chose dans son esprit. Il avait eu peur, c’est certain. Et cette peur lui avait laissé des stigmates profondément ancrées dans son cœur. Ce phénomène aurait touché n’importe qui. Il passa à la porte suivante, aujourd’hui, c’était une famille nombreuse.
« Ya quelqu’un ? »
Non, il n’y avait personne, évidemment. Il avait pris l’habitude de toquer aux portes des cercueils.
(Artémis)

dimanche 14 février 2010

- Et même si t'as encore envie de pleurer, et même si t'as encore envie de te tailler la peau [...] Parle moi.

On était fous, on était forts, on riait de tout, même de la mort.

Je suis finalement angoissée d'écrire ici, vaut mieux arrêter, ce n'est pas une bonne idée de s'exposer en ce lieu. Même si c'est plus lâche, je préfère m'absenter, creuser un trou profond et tout jeter dedans, même si je ne parviens pas à le boucher de mes propres mains tant pis, c'est mieux comme ça.

Parfois on a la sensation qu'une chanson est écrite pour nous, la voilà : http://www.youtube.com/watch?v=3ozJ7jRtOos&feature=related. Tout y est dit, ou presque. Comme si je me voyais de l'extérieur en laissant ses mots me hanter.

Alors si t'as encore envie de pleurer, et si tu veux tomber à genoux pour prier, je prierai avec toi ces dieux que je déteste, pour que tu restes, pour que tu restes, pour que tu restes.

Non le ciel ne me tombe pas sur la tête, non je ne suis pas une petite fille malheureuse mais oui par-contre je suis bien trop sensible, nostalgique et mélancolique. Alors peut-être que j'attache trop d'importances aux évènements, et qu'ils me rendent malade malgré moi, sans que je puisse y faire quoi que ce soit. Je n'aime pas ça.

Et puis cette gamine qui grandit trop vite à mon goût, j'ai peur pour elle, ça ne me rassure pas de la voir prendre le large aussi vite alors que moi-même je suis toujours aussi terrifiée de sauter dans le vide. Je m'inquiète mais je ne peux rien faire à part la laisser filer entre mes doigts.

En discutant avec une amie, la réalité me frappe en pleine face, quelle idiote j'ai été bon sang ! On ne devrait pas autant s'attacher, pourtant quelque part, il le fallait je crois. Mais je ne veux pas, je ne veux pas tomber aussi bas que ces années-là. Mon humeur est la pire des montagnes russes, c'est infernal à vivre. Tout peut basculer d'une seconde à l'autre, sans que je maîtrise quelque chose. Je déteste ça. Mais je la vois arriver, maligne et sournoise, doucement, elle se profile à l'horizon, la garce. C'est injuste. Je ne devrais pas, mais c'est comme ça. Je m'excuse une centième fois s'il le faut, ça ne sera même pas assez. J'en ai besoin, c'est devenu presque une drogue, une drogue bien sanglante finalement. Je hais ça, c'est plus fort que moi, c'est la seule éclaircie que j'ai trouvé, même si vous ne la comprenez pas, tant pis. Je baisse les bras, incapable, et je me laisse aller à cette bienfaitrice qui fait naître les larmes et les cicatrices. Stop. Mais pas de quoi s'affoler ou s'inquiéter, rien n'est devenu plus normal aujourd'hui. Désolé.

Pardonne-moi si je m'égare mais tout me fait peur ce soir, le temps d'apprendre, le temps d'aimer, faut tout rendre, tout laisser. A qui tu vas faire croire que t'es au bout d'la route, que tu lâches, que tu doutes, que ton corps te dégoûtes, pas à moi. J'entends ton cœur qui bat, c'est plus fort, plus fort que ça. Lâche pas, t'es plus fort que ça, pars pas, pars pas.

- Stop breathing if I don't see you anymore.

"J'ai humanisé mon âme. J'ai permis aux autres. Je leur ai promis. J'ai ris à leurs cotés. J'ai aimé mes proches. J'ai détesté les autres. J'ai admiré des personnes. J'ai rêvé. ...Je me suis plainte. J'ai vécu et survécu. J'ai pardonné. J'ai souhaité leur bonheur. J'ai accepté. J'ai ressemblé. J'ai soupiré. J'ai crié en silence. J'ai fait semblant de les aimé. Je n'ai pas tenu mes promesses. J'ai fait semblant. J'ai détesté le monde. J'ai envié des personnes. J'ai cauchemardé. Je me suis tus. J'ai écouté le silence. J'ai observé. J'ai aimé. J'ai regretté. Et J'en est tiré une morale. Pour s'accorder le droit d'être heureux, il faut avoir connu l'enfer. Les autres, c'est l'enfer. Ce sont les autres, nos problèmes."

Vestiges de blogs traînants sur une toile usée.

- And you know, you know, you know.

Et ce soir, enfin en ce début de nouvelle journée, revenant d'une bonne soirée avec un ami, sur le chemin du retour, je réalisais à nouveau autre chose. Dans quel mur je me suis plantée pendant tout ce temps. Et voilà que ça me pendait au nez. Bizarre, nan, vraiment, c'est bizarre ce chaud au creux du ventre en ce moment. Inexplicable par de simples mots. Alors comment ...?

Pendant longtemps je n'avais plus fait de somnambulisme et désormais chaque soir, j'ai peur de me coucher et de récidiver, de me réveiller en sueurs, ou de me retrouver au sol. Parce que ça avait cessé depuis l'internat et voilà qu'ici ça me reprend. Tout est lié, c'est forcé et je n'aime pas ça.

samedi 13 février 2010

- I'm the hero of the story, I don't need to be saved.

Alors que je viens de finir un film extra et d'apprendre par cœur les paroles d'une chanson de Nickelback dans le seul but de casser les oreilles de mes amis, quelque chose d'étrange vient de se passer. C'est déstabilisant, vraiment. Je n'ai aucune envie de dormir et je ne cesse d'y penser, c'est horrible. Avoir des insomnies à cause de ça, voilà bien longtemps que ça ne m'était pas arrivé. Mais en discutant avec une amie cette après-midi, j'ai vraiment réalisé ce que je vivais. Un tas de choses se bousculent, et dans une tête de linotte comme la mienne, ça en fait du grabuge ! Jamais de silences, jamais. Quand ce n'est pas de la musique dans les oreilles, c'est des idées, saugrenues oui, des pensées agréables ou non, des restes qui ne veulent pas me quitter, des souvenirs qui me hantent, des sentiments qui me surpassent. Tout ça à la fois, ou pas, ça ne fait pas bon ménage. C'est tout. C'est un peu trop. Trop lourd, trop chargé, ça me dépasse. Et mes frêles épaules sont fragiles après les évènements qui ont pu se dérouler, comme si ce n'était pas assez.

Mais ce soir, une sensation inexplicable m'envahit, que je n'avais pas perçue depuis un moment déjà.
Je me sens vivante, et ça fait bizarre, mine de rien.

lundi 8 février 2010

- Personne ne voit et ne s'aperçoit de ce qui m'attend.




Et j'essaie, j'essaie mais je n'y arrive pas.


Ridicule reste le seul mot que j'arrive encore à prononcer.

dimanche 7 février 2010

- Miracle Drug.

Le silence est pesant, meurtrier, mélancolique, sombre, morne, monotone, destructeur, morose, nostalgique, dangereux, omniprésent, bizarre, angoissant, inqualifiable, amical, solitaire, frissonnant, dévoué, lourd, vide, pensif, source de création, éloquent, manipulateur, atemporel, sacré...et pourtant une solution si facile.

samedi 6 février 2010

- Et nous n'avons plus rien à risquer, à part nos vies qu'on laisse de côté.

Help, I have done it again
I have been here many times before
Hurt myself again today
And, the worst part is there's no-one else to blame

Be my friend
Hold me, wrap me up
Unfold me
I am small
I'm needy
Warm me up
And breathe me

Ouch I have lost myself again
Lost myself and I have nowhere to be found,
Yeah I think that I might break
I've lost myself again and I feel unsafe

Be my friend
Hold me, wrap me up
Unfold me
I am small
I'm needy
Warm me up
And breathe me.

Be my friend
Hold me, wrap me up
Unfold me
I am small
I'm needy
Warm me up
And breathe me.

- Parler du bon temps qui est mort et qui r'viendra.

Mon p'tit passager clandestin,

Ne crois pas une seconde que le suivant te remplace, ô grand jamais ! Tu es parti trop tôt, mais un autre ne fait que prendre sa place, pas TA place. Une grande, grosse, énorme, surprise vois-tu. J'ai remarqué le même regard de détresses dans les yeux de ma sœur, de la joie dans ceux du moyen, et une drôle d'expression dans ceux du dernier. Comme si lui seul se rendait compte de la situation, il ne sera plus le petit dernier mais il gagne la fierté de devenir grand frère.C'est étrange. Tu serais déjà né aujourd'hui, tu aurais un prénom, ta place, ta chambre, et ton avenir à tes pieds..Les autres sont trop jeunes pour réellement comprendre, ne les blâme pas, moi je pense à toi. Pas besoin de t'en dire plus, tu sais tout ce qu'il se passe ici. Tu fais parti de la famille et personne ne viendra te remplacer, je ne le permettrai pas. Je joue peut-être un peu trop à la petite maman avec les frangins, mais je veux..je ne le sais même pas.

Merci.


Étrange.

Elle panique
A l’idée d’en faire trop
De vieillir prématurément
Elle panique
A l’idée d’être de trop
Ou de s’ennuyer un instant

Elle a peur que tu t’en ailles
Peur de tes représailles
Elle a peur pour son p’tit frère

[...]

Elle flippe qu’on ne l’aime plus

Elle balise de s’aimer un jour
Ça pressure, ça la tue
Ça lessive dans son tambour

Elle veut pas finir seule et moche
Elle veut qu’on s’inquiète pour elle

Elle panique.

Tout est bizarre.

Il faut que je cesse d'écrire ici, c'est le drôle de miroir de n'importe quoi et d'un tas de choses insensées, rien de plus. Alors je disparais de la circulation virtuelle, tant pis. Cela n'a aucune utilité, aucun bienfait, stop, bien que je sois tout de même étonnée du passage de certain ici..

FIN.

jeudi 4 février 2010

- The shadow of the day / Will embrace the world in grey.

La gentille petite fille aux allures innocentes dues à des soit-disant principes religieux, qui lève la main sur un grand imbécile. Elle qui voulait justement qu'on lui remette les idées en place, exécuté par un inconnu, c'est étrange. Et douloureux. Ce n'est pas seulement ses idées mais elle toute entière qu'il a remis à sa place. "Grande gueule", à fleur de peau, impulsivité maladive, têtue et bagarreuse..Il est tombé sur la mauvaise personne, le mauvais soir. Au lieu de l'ignorer, y tenir tête n'était pas la meilleure solution. Je ne m'excuserais jamais assez envers ceux qui m'ont soutenu, d'avoir crée toutes ces embrouilles et d'avoir été si ridicule. L'alcool et mon sale caractère n'ont rien arrangé.

When my time comes /Forget the wrong that I've done /Help me leave behind some/Reasons to be missed/And don't resent me/And when you're feeling empty/Keep me in your memory/Leave out all the rest.

J'abandonne, je laisse tomber, une nouvelle fois. Désolé. Je pensais en avoir terminé.