lundi 14 décembre 2009

A deviner que tout est fragile / Découvrir que c'est trop difficile.

Il fait gris, et de plus en plus froid. Tout comme cette fameuse nuit blanche à Lyon, des étoiles dans nos yeux et si heureux paraît-il, extra-ordinaire. Les sorties sur le balcon se font monnaie courante, parce qu'il n'y a que ça de vrai, qu'à ces instants que j'ai la sensation d'exister, aux yeux invisibles du monde, mais j'y suis quand même. Je pensais que tout serait plus facile désormais mais encore une fois je m'étais trompée. Comme une fille naïve et loin d'être intouchable je me suis fais avoir, à mon plus grand regret. J'aime cette nouvelle vie ici, les sorties interminables le soir, celles qu'on dont on aimerait davantage profiter sans penser qu'elles ont une fin, celles qui nous rendent un sourire superficiel dû à cette pseudo-joie en bouteille, tellement artificielle, mais si jouissive au fond. Alors on s'abandonne à nos cavales nocturnes, au sentiment d'exister sur la scène du grand monde et dans les bras de ceux qui nous sont si chers.

Et je ne me lasserai jamais de ces musiques auxquelles je suis tant attachée aujourd'hui, elles qui m'ont tant apportées tout en me réduisant au néant. Je vis la drôle de sensation qu'elles ont été écrites pour moi, c'est égoïste et pourtant, que j'aime ça, m'abandonner à leurs sonorités, à sa voix mélancolique, à ces refrains envoûtants, tellement séduisants, charmeurs..

Et je ne verrais pas l'Océan cet Hiver, tant pis. J'aimerais tellement..trop de choses. Je finirai dévorer par des bergers-allemands dans mon appart' minuscule, on me découvrira quand les voisins se plaindront de l'odeur de cadavre qui règnera dans l'immeuble.

Miam, joli tableau.

C'est plaisant de se faire un tas d'idées et d'y croire malgré tout, malgré les réconforts et ce que les autres peuvent dire sur ses actes, je ne peux penser autrement que du bien. Même si tous les enfoirés de la planète venaient s'excuser et me saluer au détour d'un chemin, je leur sauterai dans les bras, car ils m'auront manqué, et que je les aime, bien qu'ils cultivent leur médiocrité à rester ainsi, à se plaire dans leur petit jeu. Oui je leur sauterai au cou, personne ne m'en empêchera parce que voilà, c'est comme ça, c'est ainsi, on ne se refait pas du matin pour le soir.

Sûrement que c'est ça se morfondre, ou se complaindre, je ne sais pas. Mais je sais par-dessus tout ce que cette nostalgie me réserve, associée à cette foutue mélancolie sans avenir, irremplaçable et nécessaire. "J'ai l'impression que tu t'éteins", comment le saurais-tu alors que tu vis si loin sans savoir clairement ce qui se déroule ici-bas ? Mais oui, comme dirait Joey : "J'vais te frapper et tu te demanderas qui a éteint la lumière !", exactement. Je ne peux m'empêcher d'y penser et ô combien je voudrais me débarrasser définitivement ce fardeau, de ce poids de solitude et de souvenirs. Je déteste être comme ça, et pourtant, je m'y plais. Etrange, non ?

Je me souviens que tu faisais, parfois comme si c'était vrai. Dîtes-moi quand elle reviendra, si elle me sent, si elle m'entend. Mais moi je suis fier de toi, oui moi je suis fier de toi et de tout ce que tu as fais, même rien d'extraordinaire. [...] J'espère qu'un jour tu te diras, qu'ils n'ont pas tous été comme ça. Mais quand tu te réveilleras, je t'emporterai dans mes bras. Mais moi je suis fier de toi, oui moi je suis fier de toi et de tout ce que tu as fais, même rien d'extraordinaire. Et bientôt tu verras, et bientôt tu sauras, que personne ne te remplacera, montre-moi quand tu reviendras. Maintenant tu le sais, maintenant tu le crois, comme je nous vis combien en vrai, jusqu'à te tenir comment j'aimais. Bientôt, sitôt, juste un signe de toi qui s'enfuit, je m'endors nos lèvres unies. Bientôt, sitôt, invisble en notre nuit, tu t'endors et tu nous oublies.*

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